Institut Supérieur de Gestion de Entreprises

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Site web http://www.isge.bi/
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L’ISGE, l’Institut Supérieur de Gestion des Entreprises a été créé en 1987 par décret No. 100/94 du 17 juin 1987. Placé sous la tutelle du Ministère du Plan, cette institution d’enseignement supérieur avait pour objectif de renforcer le système de formation et de perfectionnement en gestion des cadres des entreprises publiques et privées.

L’article 4 du décret ci-dessus dispose que l’ISGE a pour mission de :

1- Assurer la spécialisation et le perfectionnement des cadres exerçant les fonctions de gestion dans les entreprises publiques et privées.

2- Recycler par les stages, séminaires et conférences spécialisés les personnels chargés de la gestion des entreprises précitées.

3- Organiser et diffuser à l’intention desdites entreprises et à l’aide de publications diverses, une documentation dans le domaine de la gestion.

Pour mieux comprendre la situation actuelle de l’ISGE, il faut parcourir son histoire. Une histoire qui peut être subdivisée en trois grandes parties : les débuts, la période de recentrage et la période de redéploiement stratégique.

 

Les débuts (1987-1989)

 

À sa création, l’ISGE était un projet financé par la Banque mondiale et dont la mise en œuvre effective avait été confiée à l’Institut national des techniques économiques et comptables (INTEC) de Paris. C’est pourquoi son tout premier directeur, au moment où l’ISGE ouvre ses portes en Avril 1987, est un coopérant issu de l’INTEC. Cette période est considérée comme la période faste de l’institution et les diplômés de cette époque en parlent encore aujourd’hui avec une certaine nostalgie.

Question : Pourquoi Marie Nelly Marie Françoise ; premier directeur a été chassé après six mois ? Pourquoi la formation a été orientée vers les cadres encours d’emploi au lieu des lauréats des humanités ?

 

La période de recentrage (1990-2005)

 

La période de recentrage va de 1990 à 2005. La nécessité de recentrer les activités de l’ISGE vient du fait que sous le partenariat avec l’INTEC, l’ISGE fonctionnait comme une succursale de cette institution, avec des programmes de formation calqués sur le modèle français et donc sans référence au contexte burundais. Ceci se traduisit par une baisse des inscriptions qui passèrent de 327 en 1987-88 à 473 en 1988-89, pour descendre drastiquement à 81 en 1989-1990.

Le recentrage fut marqué par la promulgation du décret No. 100/070 du 14 mai 1990 portant modification des statuts de l’ISGE. Ce décret visait un double objectif : recentrer les curricula sur les réalités burundaises et doter l’ISGE d’une structure administrative qui lui permet de réaliser ses missions.

Questions : 1. Pourquoi 11 ans et 6 ans respectivement sans Conseil d’Administration et Directeur ?

2. Comment expliquez un Institut public du Ministère du Plan sans infrastructures propres à lui alors que l’Etat a donné des parcelles aux privées ?

3. Pourquoi l’ISGE est resté méconnu du public, sans professeurs permanents, ni personnel d’appui compétent ?

4. Qui sont impliqués dans le plan de démantèlement de l’ISGE ?

 

La phase de redéploiement stratégique

 

La phase de redéploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la promotion de l’entreprise et de l’investissement au Burundi. Ce cadre vise à répondre aux exigences locales (BMD) régionales(CIUAE), internationales (convention de Bologne) en matière de ressources humaines qualifiées pour la gestion des entreprises.

C’est ainsi que l’ISGE vient de connaître des changements au niveau de ses structures de gouvernance.

Ces changements se sont traduits par :

- la nomination d’un nouveau Directeur en Mars 2011,

- la constitution d’un nouveau Conseil d’administration en Juin 2011 et,

- la mise en place d’un comité chargé de réviser les textes juridiques de l’ISGE en septembre 2011.

Le nouveau Directeur et les membres du Conseil d’administration se sont donné comme objectif principal la modernisation de l’institution en s’attaquant non seulement au perfectionnement des cadres, mais aussi à la formation initiale des jeunes diplômés de l’enseignement secondaire.

Questions : 1. Pourquoi le Gouvernement veut redynamiser l’ISGE ?

2. Qui sont impliqués dans le plan de la modernisation et redynamisation de l’ISGE ?

3. Qui sont impliqués dans la résistance aux changements ?

4. Que faut-il faire pour réussir le pari ? (travail en synergie avec tous les acteurs)

 

2. La Raison d’être de l’ISGE

 

Il faut pour le Burundi une école proche des entreprises

L'Ecole ou Institut de Management et d'Administration des Affaires n'oublie jamais que sa raison d'être est de fournir aux entreprises les futurs collaborateurs et dirigeants dont elles ont besoin. Cette stratégie de formation adaptée à la demande des entreprises se traduit notamment par la participation des cadres des entreprises dans la formation et dans le recrutement des candidats à former. Le fait que les entreprises burundaises subissent une forte concurrence et tombent souvent en faillite ,c’est parce que le Burundi n’a pas jusqu’aujourd’hui une Ecole publique de Gestion des affaires sur qui il peut compter pour former ceux qui vont améliorer le climat des affaires(Doing Business), atteindre sa vision 2025 (PROMOTION DE L’ENTREPRISE ET INVESTISSEMENT) et conquérir le marché de la sous région. C’est l’objet de repenser, renaitre et reformer l’ISGE en lui donnant une nouvelle orientation qui vient réconcilier l’actuelle.

Le modèle chinois peut inspirer les pays du tiers monde en général et le Burundi en particulier en matière de la gestion des affaires. Nous nous souvenons que l’une des mesures du gouvernement de la Chine Nouvelle (la Chine de Deng Xiaoping) fut de créer une agence de la direction d’entreprises ( comme l’API du Burundi) directement responsable devant le premier Ministre , puis d’importer une « business School «(Ecole de management des affaires) des Etats-Unis. Et la CHINE est ce qu’elle est aujourd’hui ; la Deuxième puissance économique mondiale et premier créancier des USA. Avec l’intégration du Burundi dans la communauté Est africaine, il est donc urgent de mettre en place un programme du JOUR national de gestion des affaires importé de l’Afrique de l’Est pour les jeunes humanistes (futurs Gestionnaires ou opérateurs économiques) sans pour autant supprimer le programme du soir des cadres en cours d’emploi que les entreprises bénéficiaires peuvent continuer à financer sans recourir à l’Etat qu’on va appeler « FORMATION TIROIR OU CERTIFICATION » qu’on ouvre quand on est dans le besoin et ferme quand on ne l’est pas.

L’impact sur le long terme, c’est l’amélioration du climat d’affaires avec une nouvelle génération des gestionnaires entrepreneurs pouvant opérer dans la sous région, désengorger l’enseignement supérieur en acceptant l’orientation publique (équité), conquérir l’économie et permettant de former plus de 1200 jeunes lauréats dans 20 ans soit 60 par an contrairement à l’approche actuelle restrictive (l’ISGE vient de passer 25 ans d’existence avec   120 lauréats adultes soit 5 lauréats par an. C’est un programme qui avait une approche de Contrôle (Comptabilité) destiné seulement aux cadres encours d’emploi alors que l’approche actuel vise le Management des affaires est destinée aux lauréats des humanités générales. Ce programme doit commencer avec un Baccalauréat en gestion des affaires en 2013 avec deux filières et le Master professionnel viendra après la sortie des premiers lauréats. Avec les locaux et enseignants permanents, nous comptons créer d’autres filières comme (Finance, comptabilité, marketing, Commerce, Management et administration des affaires, Gestion des Ressources Humaines, Entrepreneuriat, …).

3. L’OBJECTIF DE REVISER LES PROGRAMMES DE FORMATION DE L’ISGE

Le Burundi s’est engagé dans un processus de mise en conformité du système d’enseignement supérieur avec le processus LMD –BMD (Baccalauréat, Master, Doctorat).Le contenu des formations comptables & financières et Gestion commerciale & Industrielle doit non seulement se conformer à ce système, mais également répondre à un certain nombre d’exigences sur le plan international, régional et national :

En 2011, le Conseil interuniversitaire de l’Afrique de l’Est avait émis un document de travail qui propose des standards que doit respecter tout programme supérieur en administration des affaires de la sous-région. C’est ce document intitulé «Credit Accumulation Transfert System (CATS) : Curriculum for the Business-related Programmes» qui a inspiré en grande partie la révision de ce programme.

Par ailleurs, I’ISGE est engagé actuellement dans un partenariat avec l’INTEC de Paris grâce au financement du Projet PSD. Nous avons tenu, autant que possible d’intégrer les contenus de cours que propose l’INTEC, pour qu’il y’ait équivalence entre les cours du programme de Baccalauréat que nous proposons, et ceux de l’INTEC. Pour que cette équivalence soit possible, il faut comprendre que dans le nouveau système BMD burundais, le volume horaire qui figure dans la maquette des cours ne reflète qu’une partie du travail demandé à l’étudiant.

Le Programme de Baccalauréat que propose l’ISGE ici se veut un programme mainstream, c’est-à-dire une structure charnière autour de laquelle viendraient se greffer divers programmes, divers projets, divers certificats et divers séminaires. C’est un programme qui assure la pérennité de l’institution et qui éviterait que se répète la situation de 1987 où, à la fin du partenariat avec l’INTEC, l’ISGE s’est retrouvé sans âme.

CONCLUSION

Le programme révisé de l’ISGE ne peut pas être appliqué sans la révision des textes de 1987 qui régissent l’Institut et avec ce nouveau programme le Burundi peut être assuré d’avoir des opérateurs économiques compétents dans l’avenir.

Oups!
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