Le PAEEJ a pour mission générale d’appuyer la politique du Gouvernement en matière de la création d’emplois afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des jeunes chômeurs à travers la réduction de leur chômage, la lutte contre la pauvreté des jeunes, de promotion de leur emploi et favoriser leur insertion professionnelle pour stimuler la croissance économique du pays.

Le Programme d’Autonomisation Economique et d’Emploi des jeunes est une initiative du Gouvernement du Burundi, mis en place dans l’optique de résoudre le problème épineux du chômage des jeunes.

Le contexte ayant justifié la mise en place de ce programme est marqué par quelques facteurs démographiques qu’il faudrait brièvement rappeler: 

Tout d’abord, le caractère jeune de la population burundaise. Les données démographiques, qu’il faut probablement actualiser, font état de 72 % de la population qui a moins de 35 ans.  A eux seuls,  les Burundais ayant entre 15 et 35 ans représentent plus de 50 % de la population globale. 

Ensuite, le  jeunes ont moins d’opportunités, en termes d’emplois, que les adultes. Ceci veut dire que le chômage frappe plus les jeunes que les adultes, parce que les données indiquent que plus 93% des jeunes lauréats des établissements d’enseignements burundais, que ce soit au secondaire ou au supérieur, passent plus de 5 ans avant de trouver le premier emploi. Ce chômage élevé chez les jeunes a été confirmé lors du recensement des jeunes chômeurs qui a été réalisé en 2020 et dont les résultats montrent que le Burundi compte près de 400.000 jeunes diplômés sans emploi. 

Il n’est pas d’ailleurs superflu de rappeler que, aujourd’hui, le Burundi compte, suivant les données du recensement des fonctionnaires de l’Etat de 2020, 120.000 fonctionnaires, ce qui signifie que les chômeurs sont trois fois supérieurs aux salariés de l’Etat. 

En outre, la courbe démographique montre que la population du Burundi devrait atteindre 26.000.000 en 2050 ; un accroissement de la population qui ne manquera pas d’avoir un impact négatif, si rien n’est fait, sur l’environnement et de poser des défis en termes de gestion des populations et de redistribution des ressources disponibles.

C’est ainsi que, pour à la fois tirer profit de cette jeunesse et s’occuper d’elle, a été mis en place le PAEEJ.