Consultance Fond AGR
WE world-GVC
We World GVC, récemment constituée à partir de la fusion de deux organisations non gouvernementales, est une organisation laïque et indépendante italienne œuvrant depuis 1971 dans la coopération internationale et l’aide humanitaire. We World GVC est présente dans 29 pays et intervient dans les domaines suivants: droits de l’homme (égalité des sexes, prévention et lutte contre la violence à l’égard des enfants et des femmes, migration), aide humanitaire (prévention, secours d’urgence et réhabilitation), nourriture sécurité, accès à l’eau, santé et hygiène, éducation, éducation à la citoyenneté mondiale, enseignement de qualité et volontariat international.
We World GVC est présent au Burundi depuis 1995 et au cours de ces 21 ans de présence continue dans le pays et grâce au financement de différents bailleurs de fonds (ECHO, Coopération Italienne, UNICEF, FAO, WFP, Ambassade de Pays Bas, DUE, UNHCR) a réalisé des actions dans plusieurs domaines: santé, nutrition, sécurité alimentaire, protections, wash. Aujourd’hui, We World GVC met en œuvre des programmes de santé et nutrition et de Wash dans 4 Province (Bujumbura, Bubanza, Cibitoke et Rumonge) pour contribuer à la restauration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au Burundi en faveur des ménages les plus pauvres/vulnérables. Depuis 2017 We World GVC est le partenaire médicale d’UNHCR pour la prise en charge sanitaire des réfugiés Congolais et les demandeur d’asile dans les cinq camps réfugiés.
Contexte et cadre général
Le Burundi, avec une population d’environ 10 millions d’habitants et un taux de croissance de 2,4%, est un des pays avec une densité les plus élevées d’Afrique (300 habitants/km2). Le pays se classe 185ème sur 189 pays selon l’indice de développement humain 2018. Son économie agricole, qui emploie plus de 90% de la population et représente plus de 50% du PIB, a été régulièrement entravée par des troubles socio-politiques. Plus de 90 % de la population vit ou dépend de l’agriculture pour sa survie. L’accès à la terre est limité en raison de la pression démographique causée par la croissance démographique.
Le Burundi, avec 64,6% de la population en dessous du seuil de pauvreté (ECVMB-2014), vit dans une vulnérabilité structurelle qui explique aussi une prévalence élevée de la malnutrition chronique (56%) près les enfants. Cette vulnérabilité des enfants est exacerbée par des chocs conjoncturels de plus en plus récurrents comme les crises alimentaires, les déficits pluviométriques, les déplacements de populations et les épidémies. La situation politique de 2015 avec ses répercussions économiques et le phénomène El niño ont contribué largement à la détérioration de l’état nutritionnel des enfants.
Selon les prévisions présentées dans de l’ Humanitarian Needs Overview (2019 – United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), en 2019, 121 000 enfants de moins de cinq ans et 62 000 femmes enceintes et allaitantes seront à risque ou souffriront de malnutrition aiguë sévère ou modérée. Parmi ces enfants, ceux entre 6 et 23 mois seront les plus touchés avec une prévalence de MAG de 7% et en particulier les garçons de 6 à 11 mois dont la prévalence de malnutrition aiguë globale atteinte 9% et la forme sévère 1,8%, proche du seuil d’urgence de 2%.
Des problèmes nutritionnels sont également observés dans les écoles et on signale un déficit criant de l’éducation nutritionnelle aux élèves dans les établissements scolaires. Le gouvernement a rendu effective la gratuité de la scolarité et porte une attention particulière aux zones rurales et périurbaines, où le taux d’abandon est élevé, surtout parmi les filles. La gratuité des frais scolaires ne suffit pas pour assurer la continuité scolaire des enfants qui ont des problèmes d’alimentation dans leurs ménages d’où la nécessité d’une alimentation scolaire pour obtenir l’adhésion de la majorité des enfants. En 2018, plus de 171 000 enfants de 6 à 17 ans ont abandonné l’école. Les jeunes filles en particulier, vulnérables au risque de grossesse précoce, sont à risque de déscolarisation. Au cours de l’année scolaire 2017-2018, environ 1 400 filles ont ainsi dû interrompre leur scolarité. Selon la troisième Enquête Démographique et de Santé (EDS III), 6,6% des adolescentes entre 15 et 17 ans ont déjà commencé leur vie procréative, affectant leurs opportunités scolaires et augmentant leur risque de décès.
Le Burundi met en œuvre depuis 2009 un programme de cantines scolaires en partenariat avec le PAM, qui sert à l’alimentation scolaire pour assurer une éducation de qualité et lutter contre les abandons scolaires pour cause d’insécurité alimentaire et lutter aussi la malnutrition chronique et l’insécurité alimentaire dans le pays.
Depuis novembre 2018 le programme évolue dans une approche des cantines scolaires endogènes qui sont diffèrent des cantines scolaires classiques par le fait que les premières s’approvisionnent sur le marché local tandis que les deuxièmes s’approvisionnent à l’étranger.
Le programme d’alimentation scolaire endogène établit un lien entre les cantines scolaires et la production des petits agriculteurs, il permet de fournir une alimentation adéquate aux écoliers, de stimuler l’agriculture locale et de transformer l’aide alimentaire en un investissement durable pour l’ensemble de la communauté. La production est assurée par des coopératives agricoles ou des associations locales.
Le programme intervient en faveur de 600.000 enfants, soit un quart des effectifs des écoles fondamentales et sont éparpillés dans 700 établissements scolaires. Chaque enfant reçoit un repas équivalent à 33 dollars par an.
Au niveau de provinces cibles par le projet Kura Kibondo, dans la province de Bujumbura, 100 écoles sont assistées avec 65 089 enfants ; à Bubanza, 99 écoles sont assistées avec 60 811 enfants ; à Cibitoke, il y a une couverture de 74 écoles avec 47 331 enfants.
Le PAM est l’un des partenaires traditionnels du Gouvernement burundais en matière de l’alimentation scolaire. PAM collabore avec WW-GVC en tant que partenaire afin de faire face aux problématiques de nutrition et hygiène en milieu scolaire. Notamment WW-GVC, dans le cadre du « Projet de fortification des aliments à domicile et d’amélioration de la qualité des repas dans les écoles fondamentales à cantines scolaires », financé par le PAM, a rédigé un « Module pour la promotion de la nutrition et l’hygiène en milieu scolaire » à l’usage des écoles fondamentales à cantines scolaires. Le but de ce document est de renforcer les connaissances des enseignants des écoles fondamentales et de leurs élèves en matière de nutrition et d’hygiène.
La consultance s’inscrit dans le cadre du projet Kura Kibondo (financé par l’Ambassade du Royaume de Pays Bas au Burundi) en ligne avec sa théorie de changement visant le renforcement de la sécurité alimentaire des ménages vulnérables par le développement des activités génératrices des revenus AGRs.
Le résultat 4 du projet s’adresse à toutes les personnes vulnérables porteuses d’un projet économique. Il a pour but de renforcer la sécurité alimentaire des ménages des communautés et de prévenir la malnutrition dans la zone cible.
L’action met en œuvre une stratégie qui répond aux besoins de sous-nutrition, et en même temps assiste les ménages à améliorer leur alimentation et à adopter des autres stratégies de résilience et d’adaptation, basées sur l’autopromotion, la cohésion sociale, une meilleure préparation et mitigation des risques, et à la diversification et la gestion intégrée, durable et productive de leurs activités agricoles.
Le projet prévoit un fonds de 150.000 euro dédié à promouvoir (créer et/ou renforcer) des activités génératrices des revenus orientés sur la nutrition mettant en lien le groupe cible du projet Kura Kibondo et le secteur privé.
Titre de l’action: Kura Kibondo : Projet de Prévention de la malnutrition des enfants de moins de 5 ans au niveau communautaire dans les Provinces de l’ouest au Burundi
Objectifs de l’action
Objectif global : Contribuer à la réduction de la malnutrition des populations vulnérables au Burundi
Objectif spécifique : Réduire le niveau de la sous-nutrition des enfants de moins de 5 ans et renforcer la résilience des communautés vulnérables vis-à-vis de la malnutrition dans les 5 Provinces Bujumbura, Cibitoke, Rumonge, et Bubanza.
Résultats estimés
Pour la province de Cibitoke les 30 écoles se trouvent dans les communes de Rugombo, Buganda et Murwi, et pour la province de Bujumbura, les 20 écoles se trouvent dans les communes de Kabezi et Mutimbuzi.
Objectifs de l’étude
L’étude doit aboutir à la production de recommandations et d’actions concrètes pour l’utilisation d’un fonds d’appui aux initiatives innovantes.
Pour mener à bien la mission demandée conformément à la présente consultation, cette étude devra être élaborée sur la base d’une documentation riche et actuelle, ainsi que d’un travail de terrain ciblant directement les intervenant-e-s et/ou parties prenantes en la matière.
La consultance devra suivre les phases suivantes :
Phase 1 : Phase préparatoire et pré-analyse :
Phase 2 : Faire un état des lieux dans les 50 écoles
Phase 3 : Identifier les écoles et les secteurs porteurs à développer de façon durable pour améliorer la qualité des repas
Phase 4 : Faire une analyse du potentiel socio-économique des initiatives identifiées
Méthodologie
Le consultant chargé de l’étude proposera ses propres méthodes et techniques pour répondre à l’objectif de l’étude
Livrables
Les livrables seront rédigés en langue française et fournis sur support papier et sur support électronique.
Durée de la consultation
La mission est prévue pour une durée d’environ 40 jours ouvrables à compter à partir de la date officielle de démarrage.
WW-GVC facilitera la prise de contact des consultants avec les acteurs impliqué. WW-GVC facilitera les déplacements du consultant pour ce qui est des autorisations et introductions auprès des autorités administratives. Cependant les aspects logistiques sont à la charge du consultant et doivent être inclus dans la proposition financière.
Qualifications et profil requis
Le consultant qualifié pour mener cette étude devra avoir les qualifications suivantes:
Modalité de présentation
Le dossier de candidature des postulants/es devra comprendre une offre technique et une offre financière.
L’offre technique doit comprendre les éléments listés ci-après :
L’offre financière pour la prestation doit porter toute éventuelle dépense liée à cette mission (frais de déplacement, hébergement et toutes autres charges liée à la réalisation de cette mission).
Toutes les offres incomplètes seront rejetées.
Date et lieu de remise des dossiers
Les dossiers seront adressés à WW-GVC Burundi au plus tard le 28/08/2019 à l’adresses électronique suivante: bi.dao@gvc.weworld.it, careers@gvc.weworld.it, en spécifiant dans le sujet “Consultance Fonds AGR-KK-Burundi”.
Aucune candidature présentée avec retard ne sera acceptée.
WE world-GVC (ONG)
WeWorld-GVC est une organisation italienne indépendante issue de la fusion de GVC Ngo (fondée à Bologne en 1971) et de la Fondation WeWorld (créée à Milan en 1999), dans le but d'accroître l'impact de leurs projets de coopération au développement et d'aide humanitaire dans 29 pays. pays du monde entier, y compris l’Italie.
Ensemble, WeWorld et GVC réalisent 128 projets touchant plus de 2,4 millions de bénéficiaires directs et 12,3 millions de bénéficiaires indirects.
WeWorld-GVC opère en Italie, Grèce, Syrie, Liban, Jordanie, Palestine, Libye, Tunisie, Burkina Faso, Bénin, Burundi, Kenya, Tanzanie, Mozambique, Mali, Niger, Bolivie, Brésil, Pérou, Nicaragua, Guatemala, République dominicaine. , Haïti, Cuba, Afghanistan, Inde, Népal, Thaïlande, Cambodge.
Les enfants, les femmes et les jeunes, acteurs du changement dans chaque communauté, sont les protagonistes des projets et des campagnes de WeWorld-GVC dans les domaines d’intervention suivants: droits de l’homme (égalité des sexes, prévention et lutte contre la violence à l’égard des femmes et des enfants, migrations), humanitaire aide (prévention, aide et reconstruction), sécurité alimentaire, eau et assainissement, santé, éducation et apprentissage, développement socio-économique, protection de l'environnement, éducation à la citoyenneté mondiale et volontariat international.
Marco Chiesara est président de WeWorld-GVC et Dina Taddia est PDG et directrice générale.
MISSION …
Lisez plus à propos de WE world-GVC