Vous n'êtes pas autorisé à imprimer cette page

TERMES DE REFERENCES

Pour le Recrutement d’un Consultant National

Evaluation Final du Projet

Protection Humanitaire au cœur de l’Action 2 – PROHUMA 2

Septembre 2025

  1. Contexte du projet

Le projet humanitaire « ProHumA II », Protection Humanitaire au cœur de l’action s’inscrit dans un contexte de déplacements forcés dus aux retours de réfugiés et aux catastrophes naturelles affectant la population. Il vise à répondre aux besoins urgents des personnes déplacées internes (PDIs), des retournés, réfugiés ainsi que des personnes de la communauté hôte qui les accueillent. Face à la vulnérabilité accrue de ces populations, le projet met l’accent sur leur protection, leur insertion socio-économique et le renforcement de leur résilience face aux chocs. Il s’appuie sur une approche inclusive et multisectorielle, cherchant à promouvoir la cohésion sociale tout en soutenant les moyens de subsistance durables des communautés concernées.

  1. Synthèse du projet
Nom Protection Humanitaire au cœur de l’Action 2 – PROHUMA 2
Durée 6 novembre 2023 au 5 novembre 2025
Bailleur Gouvernement Belge – Direction générale de la Coopération au Développement
Provinces / Régions     de mise en œuvre Province : KIRUNDO, commune : BUSONI

Province : CANKUZO, commune : GISAGARA (Gisuru élargie)

Province : RUYIGI, commune : KINYINYA (Gisuru élargie

Partenaire(s) de mise en œuvre SOPRAD Caritas Ruyigi

ODEDIM Caritas Muyinga

CARITAS BURUNDI

Objectif principal Contribuer à améliorer l’environnement de protection pour les plus vulnérables (PDIs, retournés, réfugiés, communautés hôtes) dans les zones d’interventions
Objectif spécifique PDIs, retournés, réfugiés et communautés hôtes seront mieux équipés pour faire face à la violence, aux crises et aux désastres naturels grâce à l’aide humanitaire, la résilience, et le renforcement de la cohésion sociale.
R1 La protection humanitaire des PDIs, des retournés, des réfugiés et des communautés hôtes est encouragée.

A1.1 Gestion des cas d’assistance de protection générale

A1.2 Sessions de groupes de prise de conscience et/ou sessions de formation sur la protection

A1.3 Création et/ou renforcement de comités locaux de protection

A1.4 Développement d’infrastructures

R2 L’insertion socio-économique des PDIs, des retournés, des réfugiés et des communautés hôtes est soutenue.

A2.1 Distributions de cash inconditionnel et groupements d’épargne

A2.2 Formations professionnelles et activités génératrices de revenus

R3 La résilience des PDIs, réfugiés, retournés, et communautés hôtes face aux désastres est promue.

A3.1 Développement et/ou renforcement de comités et de plans DRR/DP

A3.2 Prévention et préparation aux désastres

A3.3 Crisis modifier (RRM)

  • Objectif de l’évaluation finale

L’évaluation vise à fournir à CI.be et à ses partenaires de mise en œuvre, ainsi qu’à la DGD et aux autres parties prenantes dans les pays d’intervention, une évaluation des résultats du programme PROHUMA 3 – mis en œuvre au Burundi, au Niger, en RDC en en Ouganda. Afin de prendre en compte le contexte spécifique de chaque pays, l’évaluation sera conduite dans chaque pays par un évaluateur/trice local/e. Chaque évaluateur/trice local/e conduira l’évaluation et produira un rapport sur base de la grille d’analyse commune et des besoins spécifiques pays tels que définit ci-dessous.

L’évaluation aura comme objectif sous-jacent (1) d’évaluer la mise en œuvre du Crisis Modifier (CM); et (2) d’évaluer la mise en œuvre des activités de violences basées sur le genre (VBG). A cette fin, CI.be a défini ci-dessous une grille d’évaluation qui se concentre sur les trois critères du CAD qui sont jugés les plus pertinents pour un projet de protection multipartenaires et multi-pays.

Questions Evaluatives pour Grille d’Analyse
1 Evaluer la pertinence de l’intervention par rapport aux besoins 1.       Le projet est-il reste en adéquation avec les besoins des populations cibles (PDIs, réfugiés, retournés, communautés hôtes) tout au long du projet ? Si oui, expliquer de quelle manière le projet a su adapter sa stratégie. Si non, détaillez les obstacles qui ont empêché cette adaptation, et leurs causes.

2.       Le mécanisme du CM est-il assez flexible que pour permettre une réponse pertinente aux urgences (crise dans la crise) ? Si oui, expliquer de quelle manière cette flexibilité a joué. Si non, détaillez les contraintes qui ont empêché cette flexibilité.

3.       Dans quelle mesure le mécanisme de réponse en cash (Cash Abris, Cash Alimentaire et Cash ANA) a-t-il été approprié au contexte humanitaire et aux vulnérabilités spécifiques des groupes cibles ?

4.       Dans quelle mesure les différentes actions de réponse aux VBG ont-elles répondu aux attentes et aux besoins exprimés par les survivantes ?

2 Evaluer l’impact des résultats du projet 1.       Le projet a-t-il induit des changements significatifs dans la situation des femmes, jeunes filles et autres survivantes de VBG qui ont été soutenues par le projet ? Si oui, expliquez de quelle manière. Si non, détaillez les obstacles qui ont empêché ces changements, et leurs causes.

2.       Le projet a-t-il amorcé des transformations dans les normes liées au genre en ce qui concerne : la réduction des cas VBG ? la sensibilité accrue des comités communautaires à une approche des droits de la femme plus en conformité avec les droits humains ? la sensibilité accrue des communautés à une approche des droits de la femme plus en conformité avec les droits humains ? Si oui, expliquez de quelle manière. Si non, détaillez les obstacles qui ont empêché ces changements, et leurs causes.

3.       Dans quelle mesure les actions menées par le projet dans le cadre du Crisis Modifier ont-elles eu un impact positif et significatif sur les bénéficiaires directs de l’aide et, si elles s’inscrivent dans une réponse coordonnée avec l’ensemble des acteurs humanitaires, dans quelle mesure ont-elles contribué à améliorer la cette réponse coordonnée ?

3 Evaluer l’efficacité de la mise en œuvre du projet 1.       Les indicateurs portant sur les activités de VBG ont-ils été atteints ? Si non, détaillez les obstacles qui ont empêché de les atteindre, et leurs causes.

2.       Le budget prévu pour le CM a-t-il été utilisé entièrement pour financer des réponses rapides efficaces ? Si oui, expliquer de quelle manière. Si non, détaillez les obstacles qui ont empêché une utilisation efficace du CM.

3.       Le mécanisme du CM a-t-il permis de répondre rapidement (endéans maximum 30 jours après validation de l’alerte) et efficacement (réponse aux attentes des bénéficiaires) aux crises soudaines ?

  1. Méthodologie de l’évaluation finale

L’évaluation couvrira toute la période de mise œuvre du projet. L’approche méthodologique proposée par l’évaluateur dans le cadre de cette évaluation devra inclure une combinaison de méthodes et outils d’évaluation qualitatives et quantitatives.

L’évaluateur/trice proposera une méthodologie qui inclus :

  • Examen de la documentation pertinente
  • Entretiens semi-structures et discussions de groupe avec les principales parties prenantes
  • Visites sur le terrain
  • Études de cas

L’évaluateur s’assurera de rencontrer au moins :

  • Les partenaires de mise en œuvre
  • Les bénéficiaires des activités du Crisis Modifier et des activités de VBG
  • L’Avocat Conseil du Projet
  • Les leaders communautaires
  • Les administratifs de la zone d’action (chef de colline, tribunal collinaire)
  • Les autres acteurs humanitaires de la zone d’action.

L’évaluateur recevra de CI.be les documents pertinents (proposition, rapport de progrès disponibles, études, rapports et documents justificatifs des activités pertinentes). L’évaluateur recevra aussi les valeurs finales des indicateurs du projet (IOV), les données brutes de suivi liées et leur analyse interne disponibles. CI.be organisera également en octobre ou novembre 2025 un atelier d’apprentissage interne du projet : cet atelier sera enregistré et partagé avec l’évaluateur/trice.

Toute analyse devra être fondée sur des faits observés, des preuves et des données. Les résultats doivent être spécifiques, concis et étayés par des informations quantitatives et/ou qualitatives fiables, vérifiables, valides et généralisables. L’évaluateur développe la méthodologie, les questionnaires et les autres outils et les soumet à Caritas pour validation avant le travail de terrain.

L’accent sera mis sur l’évaluation des changements entrepris par les groupes cibles, les ménages, les communautés locales, pour améliorer la protection des groupes les plus vulnérables. Le rapport d’évaluation se concentrera sur les leçons apprises, l’identification des bonnes pratiques, et des suggestions concrètes d’amélioration.

Pour guider la rédaction des rapports pays, CI.be demande à l’ l’évaluateur/trice de se conformer à la structure de rapport suivante.

Structure pour Rapport Evaluation externe MEAL Pays
Section Détails Nombre de pages
Détails projet Bref résumé du projet dans le pays; aperçu finance, RH, partenaires, thématique et zones d’intervention ; problèmes et opportunités qui ont émergés dans le pays. Max 1 page
Méthodologie Y compris sources, donnés, qui a participé à l’évaluation, calendrier, limites. Max 2 pages
Résultats Toutes les questions listées dans la grille d’analyse commune obligatoire doivent être répondues, une par une. Les bonnes pratiques / approches sont identifiées, de même que les pratiques / approches qui n’ont pas bien fonctionnés. De petites études de cas et des exemples pratiques doivent étayer la présentation. Max 15 pages
Conclusions et Recommandations Les recommandations doivent être concrètes et spécifiques. Elles s’adresseront aux acteurs locaux, à Caritas et aux bailleurs. Max 3 pages
Annexes Y compris : outils utilisés (questionnaires, guides de discussion, matrices d’évaluation et autres outils utilisés) ; chronologie des activités de l’évaluation (incluant les personnes rencontrées et participants des groupes de discussions) ; toutes les données brutes telles que collectées. Pas de limite

  1. Utilisation de l’évaluation

Les principaux publics cibles de l’évaluation sont : les équipes de CI.be (antennes et siège) ; les partenaires de mises en œuvre du projet ; le bailleur du programme. Ils recevront le rapport final complet et utiliseront ses résultats et leçons apprises dans l’élaboration et la mise en œuvre de futurs projets et programmes.

Un résumé anonymisé de l’évaluation finale sera publié sur le site internet de Caritas Belgique et pourra sur demande être circulé à d’autres acteurs humanitaires. Ce résumé public n’inclura pas les parties du rapport final d’évaluation qui pourraient mette en danger les partenaires, et/ou les équipes , et/ou toute autres parties prenantes au projet, ou qui porterait atteinte de toute autre manière à l’intégrité du projet, du programme ou poserait tout autre soucis en termes de confidentialités – eut égard notamment au RGPD. Cette publication répond aux principes de redevabilité et de transparence de Caritas Belgique dans ses programmes.

  1. Déroulement de l’évaluation finale

L’évaluation se déroulera sur une période d’environ 1,5 mois entre entre septembre 2025 et octobre 2025. Le calendrier suivant est donné à titre indicatif :

Phase A faire Parties Prenantes Durée
Démarrage Transmission des informations sur le projet (proposition, cadre logiques, résultat IOV, enregistrement de l’atelier d’apprentissage) par Caritas à l’évaluateur. L’évaluateur développe la méthodologie, questionnaires et autres outils : soumission à Caritas pour validation. CI.be (antenne et siège) + Partenaire(s) Pays + Evaluateur/trice Pays 1 semaine
Mission Mission terrain de l’évaluateur dans les zones définies. Evaluateur/trice Pays 1 à 2 semaines
Rapport Provisoire L’évaluateur analyse les données collectés lors de la visite de terrain et écrit le rapport provisoire. Le rapport provisoire est soumis en version électronique à Caritas. Evaluateur/trice Pays 1 semaine
Retour Caritas Caritas (antenne et siège) et les partenaires de mise en œuvre formulent leurs remarques et observations à l’évaluateur pour intégration. CI.be (antenne et siège) + Partenaire(s) Pays 1 semaine
Rapport Final L’évaluateur finalise le rapport en intégrant les retours de Caritas. Evaluateur/trice Pays 3 jours
Présentation Résultats Les résultats de chaque rapports pays seront présenté à Caritas (antenne et siège) au cours d’une réunion commune avec tous les pays CI.be (antenne et siège) + Evaluateurs/trices Pays 2 heures
  • Profil de l’évaluateur
  • Diplôme Master dans une discipline pertinente
  • Expérience pertinente d’au moins 2 ans en matière de MEAL et d’évaluation de projet
  • Connaissance significative de la région Nord et région Moso du Burundi.
  • Excellentes aptitudes en techniques de collecte des données qualitatives
  • Excellentes compétences de facilitation participative, de communication, d’analyse et de rédaction
  • Expérience en matière de gestion des projets humanitaires – en particulier en projet relatif à la protection
  • Bonne connaissance de la manipulation des outils informatiques
  • Bonne maîtrise du français et du Kirundi.
  • Soumission des offres

Le/a candidat/e intéressé/e devra fournir un dossier de candidature comprenant :

  1. Curriculum vitae
  2. Offre technique
    1. Note méthodologique décrivant l’approche et les outils préconisé adaptés pour la réalisation de l’évaluation
    2. Calendrier de travail
  3. Offre financière – y compris pour les voyages dans les provinces/régions
  4. Références professionnelles
  5. Exemple d’une évaluation finale précédente

Tous ces documents seront mis dans une enveloppe adressée, sous pli fermé, au Chef de mission de Caritas International Belgique au Burundi, avec la mention « Offre pour l’évaluation finale externe du projet ProHumA II mis en œuvre par CI.be et ses partenaires ODEDIM, SOPRAD et Caritas Burundi.

Elle doit être déposée à la réception de Caritas International Belgique, sis Quartier INSS, Avenue Bururi n°31 au plus tard le Lundi 29 septembre 2025 à 17h00.

L’ouverture des offres est prévue le mercredi 8 octobre 2025 à 10h00.

Le dossier d’appel à candidature est disponible au bureau de Caritas International Belgique et chez les partenaires à partir du lundi 01 septembre 2025.

Pour toute demande d’information relative au présent appel, veuillez contacter :

Téléphone de contact : 22 25 28 70 (fixe)