EVALUATION FINALE EXTERNALISEE DU PROJET FSPI 2021-15 REA_PAGRONUT Promotion de la contribution des petites et moyennes entreprises AGROalimentaires à la lutte contre la malnutrition au Burundi
Termes de référence
Sommaire
1- Justification de l’évaluation 2
2- Présentation du projet évalué 2
2.1- Contexte à l’origine du projet 2
2.2- Objectifs et caractéristiques du projet 2
2.3- Déroulement du projet 3
3- Objectifs de l’évaluation 4
4- Prestation demandée 4
4.1 Bilan consolidé 4
4.2 Questions évaluatives 4
4.3 Conclusion et principaux enseignements de l’évaluation 6
5- Pilotage de l’évaluation 6
6- Démarche et livrables 6
7- Calendrier prévisionnel 8
8- Modalité de réponses et critères de sélection de l’appel à projet 9
1- Justification de l’évaluation
L’évaluation porte sur le projet intitulé Promotion de la contribution des petites et moyennes entreprises AGROalimentaire à la lutte contre la malNUTrition au Burundi (PAGRONUT) dont les activités ont débuté en 2020 et se poursuivront jusqu’au premier trimestre 2023. Cette évaluation finale, est pilotée par le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France au Burundi.
2- Présentation du projet évalué
2.1- Contexte à l’origine du projet
Le taux de malnutrition chronique au Burundi chez les enfants de moins de 5 ans est le plus élevé au monde (52% en 2019). La malnutrition aigüe concerne 5 % des enfants de la même tranche d’âge. Les causes fondamentales de cette situation sont : La démographie, La situation économique, la très faible autonomisation des femmes, les questions foncières, les problèmes environnementaux (dégradation des sols–acidification – glissements de terrain), les habitudes alimentaires très peu variées.
Le projet est une proposition innovante de résolution de la malnutrition à travers une tentative de conciliation du social et du commercial.
Ce projet entend contribuer à la réduction de la malnutrition au Burundi, en particulier chez les enfants de moins de 6 à 23 mois. Il vise le renforcement des capacités de petites et moyennes entreprises agroalimentaires locales reconnues pour leur bonne implantation dans leur communauté environnante.
2.2- Objectifs et caractéristiques du projet
La structure du projet est la suivante :
OBJECTIF PRINCIPAL
Accompagner les très petites et moyennes entreprises dans le développement d’initiatives agroalimentaires innovantes, compétitives et accessibles contribuant de manière positive à une meilleure nutrition des populations fragiles.
COMPOSANTES
Composante 1 : Appui aux TPE/ PME du secteur agroalimentaire (Identification, renforcement des capacités, subventions des plan d’action, compétitivité et potentiel de création d’emplois).
Composante 2 : Développement de compétences, de technologies et assurance qualités des produits ;
Composante 3 : Promotion des produits agroalimentaires/éducation sanitaire, information, communication sur la bonne nutrition ;
Composante 4 : Coordination-management-suivi du projet
2.3- Déroulement du projet
Le projet avait démarré en 2020. Mais du fait de la situation sanitaire marquée par la pandémie du COVID 19, peu d’activités avaient pu être réalisées : Un diagnostic rapide et un appel à projets qui a abouti à la présélection d’une quinzaine de TPE/PME potentiellement mobilisables dans le cadre du projet.
Un Copil avait été organisé le 14 décembre 2020 puis une demande adressée au MEAE pour reprendre et poursuivre le projet à partir de 2021. Dans sa forme actuelle, le projet est une poursuite et une finalisation du projet initial.
Le financement du projet a été confirmé par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE) lors du comité de sélection qui s’est tenu le 12 Février 2021. Les fonds ont été reçus par l’Ambassade de France au Burundi au mois de Mars 2021 et l’atelier de lancement tenu le 19 décembre 2021 en présence des membres du Copil et de tous les partenaires après la sélection de 9 entreprises par le comité de sélection du 12 octobre 2021. Au-delà des objectifs et du cadre logique, les activités du projet sont les suivantes :
– Le financement de 9 entreprises agroalimentaires ;
– Dotations en équipements et matériels de production ;
– Renforcements de capacités des entreprises partenaires : (formations, coaching, stages en France, supervisions et accompagnement par le BBN et le CNTA) ;
– Des séances de sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles dans les CDS, écoles et communautés environnantes ;
– Distribution de farine composée dans les CDS (centres de santé), vente de farine à prix subventionné dans les communautés ;
– Renforcement des capacités du BBN ;
– Dotation en équipement du BBN.
Dans sa mise en œuvre, le projet implique un réseau d’entrepreneurs burundais et français(Valorial) dans le domaine de l’agroalimentaire permettant la production de produits alimentaires à forte valeur nutritive issus de la transformation, de la fortification et d’autres procédés avec des technologies sûres et adaptées. Il recourt l’expertise du BBN et du CNTA ainsi que l’expérience du PAM, de l’UNICEF et d’ONUFEMMES.
Afin d’assurer le suivi de ces différentes activités et des objectifs, un chargé de projet a été recruté pour appuyer le SCAC dans le suivi et la mise en œuvre du projet PAGRONUT. Ce chargé de projet avait également pour mission d’accompagner les entreprises partenaires dans un processus d’amélioration continue en termes de gestion de projet sur financement extérieur. Cet accompagnement venait compléter les formations de renforcement de capacités proprement dites.
Enfin, le projet, notamment à travers les micro-projets financés a permis de couvrir sept (7) provinces du Burundi.
3- Objectifs de l’évaluation
L’évaluation poursuit les objectifs suivants :
Objectifs à visée rétrospective :
Dresser un bilan consolidé sur l’ensemble du projet ;
Evaluer la pertinence, la cohérence, l’efficacité, l’efficience, la viabilité du programme et de
ses activités.
Objectifs à visée prospective :
A partir des résultats obtenus, des forces et faiblesses constatées :
Identifier les conditions de réussite d’un programme de ce type et d’analyser dans quelle mesure, il peut être répliqué.
Identifier les bonnes et mauvaises pratiques aussi bien en termes d’actions des entreprises vis-à-vis des populations vulnérables que de renforcement de capacités des entreprises elles-mêmes.
Dégager les axes porteurs susceptibles d’être promus et amplifiés sur la même thématique au Burundi.
4- Prestation demandée
4.1 Bilan consolidé
Le bilan consolidé portera sur l’ensemble des composantes du projet. Il comprendra :
– un historique succinct des activités réalisées en identifiant, au regard de ce contexte particulier, les événements ayant eu une incidence sur sa mise en œuvre et son niveau d’avancement ;
– une description des actions réalisées, du niveau d’exécution financière, du fonctionnement de la gouvernance du projet. Une explication des écarts éventuels par rapport aux prévisions est attendue.
– la reconstitution de la logique d’intervention effective du projet (tel qu’il a été effectivement mis en œuvre).
4.2 Questions évaluatives
Les évaluateurs devront répondre aux questions évaluatives suivantes :
Pertinence
1. Le projet tel qu’il a été conçu, notamment le choix des composantes et des activités, étaitil pertinent pour atteindre les objectifs poursuivis, principal et spécifiques, en matière de lutte contre la malnutrition ?
La logique d’intervention et ses solutions proposées étaient-elles adaptées aux besoins du pays et à son contexte ? Le calibrage du projet (moyens disponibles, modalités d’intervention, choix des ciblés/périmètres) était-il pertinent au regard des objectifs recherchés et besoins identifiés ? Les enseignements tirés des précédentes initiatives similaires ont-ils été pris en compte pour renforcer la pertinence du programme ? Le projet a-t-il su s’adapter aux évolutions du contexte et ses objectifs sont-ils encore appropriés ?
Cohérence :
2. Dans quelle mesure le projet a-t-il été cohérent et complémentaires avec d’autres initiatives similaires financées par la France ou d’autres bailleurs ? La multiplicité de micro-projets, des partenaires et des bénéficiaires visés a-t-elle nuit à la pertinence du projet ? Quel a été le niveau de cohérence et de complémentarité du projet avec les autres moyens mobilisés par le poste et par les autres bailleurs ? Quels ont été les freins et les limites de cette cohérence et complémentarité ?
Efficacité
3. Dans quelle mesure le projet a-t-il permis de renforcer les capacités des entreprises appuyées ?
Le projet a-t-il permis de renforcer les compétences des entreprises ? Le projet a-t-il contribué à améliorer la qualité de la gestion des entreprises appuyées par le projet ? Le projet a-t-il contribué à améliorer les compétences des entreprises visées par le projet en termes de production d’aliments efficaces dans la lutte contre la malnutrition ? Le projet a-t-il permis aux entreprises d’atteindre des normes de production satisfaisantes ? De nouveaux emplois ont-ils été créés dans les entreprises ?
4. Dans quelle mesure le projet a-t-il permis de contribuer à la lutte contre la malnutrition ? Le projet a-t-il permis de rendre ces produits disponibles et accessibles ? Des produits innovants ont-ils été mis sur le marché et bien accueillis ? Les produits mis sur le marché répondent-ils aux normes d’une bonne alimentation de l’enfant de 6 à 23 mois ? Les activités de sensibilisation de promotion et de marketing ont-ils permis une bonne diffusion et consommation des produits dans les communautés environnantes ?
Efficience
5. Quel est le niveau d’efficience du projet ? Les résultats du projet sont-ils à la mesure des sommes dépensées ? La mise en œuvre du programme a-t-elle été efficiente ? Le niveau des coûts de gestion est-il justifié ? Les résultats sont-ils à la mesure des sommes dépensées ? Le projet a-t-il mobilisé les ressources matérielles, financières et humaines prévues et appropriées, au regard du chronogramme et des contraintes externes ? Les capacités et compétences mobilisées étaient-ils en adéquation avec les besoins et enjeux de ce projet d’appui multiforme ?
Viabilité :
6. Quel le niveau de viabilité des dispositifs, outils, activités et recommandations développés par les financements du projet ?
Comment les conditions de pérennité ont-elles été prises en compte dans la conception et le déploiement des actions/microprojets financés par le projet ? Quel est leur niveau de viabilité en fin de programme et quels sont les moyens identifiés pour assurer leur autonomie ? Quel est le niveau d’appropriation des outils/techniques proposés aux bénéficiaires ? Quelles sont les retombées à moyen terme de ce projet dans contribution des entreprises agroalimentaire à l’amélioration des indicateurs de la malnutrition ?
7. Le projet a-t-il créé des changements durables au sein des acteurs en termes de compétences, changement de comportement, réseautage, synergie entre plusieurs partenaires, émergence de nouvelles idées apparentées au projet ?
4.3 Conclusion et principaux enseignements de l’évaluation
Le rapport d’évaluation comprendra une partie conclusive qui sera structurée autour de deux axes :
Principales conclusions sur les questions évaluatives et enseignements qui s’en dégagent.
Recommandations pour le MEAE et le SCAC. Compte-tenu des résultats obtenus, des forces et faiblesses constatées, les recommandations seront focalisées sur les points suivants :
– La pertinence de recourir au commercial dans la lutte contre la malnutrition ;
– Les bonnes et mauvaises pratiques aussi bien en termes d’encadrement des entreprises que dans la mise à disposition des produits dans les communautés ;
– Les axes porteurs susceptibles d’être promus et amplifiés sur la même thématique au Burundi ;
– Les conditions de réussite d’un programme de ce type, susceptibles d’être répliqués.
5- Pilotage de l’évaluation
La gestion du processus recrutement de(s) évaluateur(s) de l’évaluation sera réalisée par le SCAC qui se chargera, avec l’appui du chargé de projet, du pilotage de l’évaluation. Le suivi administratif et logistique sera assuré par un cabinet extérieur avec l’appui du chargé de proje Le SCAC ainsi que la chargée de projet pourront faciliter la mission d’évaluation (accès aux contact et informations), permettre l’expression de la variété des points de vue, apporter des éclairages utiles aux consultants et de commenter les rapports produits par l’équipe d’évaluation, sachant que cette dernière reste seule responsable du contenu et de la qualité du rapport final.
6- Démarche et livrables
L’évaluation se déroulera en trois phases comme indiqué ci-après. Les phases s’enchaînent après validation de chaque livrable par le service commanditaire de l’évaluation.
6.1 Cadrage
Basée sur des entretiens préliminaires notamment avec le COCAC Adjoint du SCAC et le Chargé de projet ainsi que sur une première analyse de la documentation disponible, cette phase doit permettre de :
– Préciser les attentes du commanditaire, le champ et l’objet de l’évaluation,
– Finaliser la démarche méthodologique et le référentiel de l’évaluation,
– Finaliser la méthodologie mobilisée pour répondre aux questions évaluatives.
Pour préparer la note de cadrage et l’engagement du projet, une première réunion sera organisée dès la sélection du prestataire. Lors de cette réunion, la documentation disponible et les contacts identifiés pour les entretiens des différentes phases seront communiqués aux consultants par le chargé de projet.
Livrable : la note de cadrage (15 pages maximum)
Elle rappellera le contexte et les objectifs de l’évaluation ; elle précisera les questions évaluatives (critères de jugement), la démarche méthodologique et les outils-moyens mobilisés pour le recueil des informations. Elle mentionnera un échéancier des investigations et une liste les personnes/structures à rencontrer aux différentes phases.
Délai : la note sera transmise au SCAC 5 jours maximum après la réunion pour commentaires qui seront communiqués aux consultants. Selon les besoins, une version corrigée de la note de cadrage tenant compte des commentaires pourra être demandée pour validation.
6.2 Collecte et analyses évaluatives
Durant cette phase, les évaluateurs réaliseront les investigations prévues dans leur offre qui leur permettront de compléter et récolter les informations nécessaires à l’élaboration du bilan et à la formulation des premières réponses aux questions évaluatives. Il est important de noter que l’évaluation nécessitera la visite des 7 Provinces suivantes pour être représentative : Bujumbura Mairie, Gitega, Ngozi, Muyinga, Bubanza, Rutana, Ruyigi.
Cette phase de collecte ne devra pas dépasser 21 jours ouvrés et a pour objectif de compléter l’information nécessaire pour la réponse aux questions évaluatives. Les prises de rendez-vous avec les acteurs ciblés pour les entretiens de ces missions seront facilitées par le Chargé de projet.
Chaque mission de terrain se conclut par une restitution « à chaud » auprès des services de l’ambassade de France et du Chargé de projet. Cette étape débute dès la validation du rapport documentaire. Avant le démarrage des missions et entretien, le prestataire fournira au SCAC les termes de référence de ces missions pour validation qui seront intégrés au rapport documentaire.
Au terme des missions, le prestataire fournit un compte-rendu qui fera l’objet d’un échange lors d’une réunion technique avec le SCAC. Ce CR comprendra les données factuelles sur la mission effectuée, les résultats de la collecte d’informations, et les limites des investigations conduites.
Livrable : le rapport d’analyse provisoire (30 pages maximum hors annexes) Le rapport comprendra : le bilan consolidé du projet (cf. attendus définis en chapitre 4.1), les premiers éléments de réponses aux questions évaluatives, les hypothèses restant à confirmer, l’état des investigations restantes et l’échéancier.
Délai : le rapport provisoire sera remis 4 semaines maximum après la réunion de cadrage.
6.3 Finalisation
Durant cette phase, les évaluateurs réaliseront les analyses nécessaires pour compléter leurs réponses aux questions évaluatives, établir leurs conclusions et proposer des recommandations.
Livrables : le rapport final (50 pages maximum hors annexes) et une fiche résumé (2 pages) Le rapport comprendra : un sommaire, un résumé de 2 à 4 pages au maximum, une synthèse du bilan consolidé du projet, les réponses aux questions évaluatives, les conclusions et recommandations. Seront annexés : la liste des sigles et acronymes utilisés, la liste des personnes rencontrées, la documentation exploitée.
La fiche-résumé (2 pages) synthétise les informations sur les projets, leurs résultats et sur les recommandations des évaluateurs, selon un format normé.
Délai : le rapport final et la fiche résumé seront remis 10 semaines maximum après la réunion de cadrage. Ils seront présentés aux acteurs et partenaires lors d’un séminaire de restitution de l’évaluation.
Tous les livrables seront adressés au SCAC. Les consultants sont invités à prendre en compte les commentaires du SCAC dans le respect de leur indépendance. Les livrables seront validés par le SCAC par courrier électronique.
En tout état de cause, la prestation ne pourra pas dépasser 30 jours ouvrés au global sur une période de 4 mois maximum. Les soumissionnaires peuvent proposer des amendements à cette organisation, s’ils le jugent nécessaire. Ils justifieront les modifications proposées.
7- Calendrier prévisionnel
Le calendrier prévisionnel de l’évaluation est le suivant :
8- Modalité de réponses et critères de sélection de l’appel à projet
L’offre devra comprendre :
– Une proposition technique (maximum 20 pages) présentant la compréhension des contextes des objectifs de l’évaluation, la démarche méthodologique avec un descriptif des différents outils de collecte qui seront mobilisés, le calendrier prévisionnel
– une proposition financière détaillée (en BIF et TTC) et le détail des moyens logistiques inclus dans l’offre,
– Une répartition prévisionnelle du nombre de jours par phase,
– trois références (nom, coordonnées et organisation) relatives à des prestations similaires.
– Les CV des consultants mobilisés pour les travaux
Critères de sélection :
La sélection des offres sera fondée sur les critères énoncés ci-dessous avec leur pondération :
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ANNEXE 1
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