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Programme des Nations unies pour le développement: Consultant National pour l’élaboration d’une stratégie de communication pour le changement de comportement en faveur de la masculinité positive au Burundi

Consultant National pour l’élaboration d’une stratégie de communication pour le changement de comportement en faveur de la masculinité positive au Burundi
Programme des Nations unies pour le développement

registry.bi@undp.org +25722301100 http://www.bi.undp.org/

CONTEXTE

Au Burundi, les rapports de genre sont empreints d’un déséquilibre intrinsèquement lié aux croyances stéréotypées, des pratiques traditionalistes et des conceptions culturelles discriminatoires fortement ancrées dans les mentalités et qui sont véhiculées par un système patriarcal construit sur une masculinité hégémonique forte.

La Politique Nationale Genre 2012- 2025, pour ce fait, relève que la réalisation de l’égalité n’est possible que si le statut socio culturel de la femme change drastiquement. Sous son axe stratégique n°1 « Amélioration du statut social et culturel de la femme dans la famille et dans la société », elle identifie des problèmes majeurs à la réalisation de l’égalité que sont : (i) les valeurs et croyances culturelles en faveur de la soumission de la femme à l’homme ainsi que (ii) les inégalités dans la répartition des rôles et des responsabilités entre l’homme et la femme au sein de la famille et dans la communauté. Les principales causes identifiées sont entre autres : (i) la conception du système patriarcal, (ii) la supériorité socioculturelle de l’homme, (iii) les stéréotypes et préjugés sexistes, (iii) les rôles domestique et de reproduction assignés de fait à la femme et socialement peu valorisés, (iv) le rôle de chef de famille et pouvoir de décision reconnus exclusivement à l’homme.

De ces relations et considérations sociales inégalitaires entre les deux sexes résultent des comportements, attitudes et pratiques qui ont un impact direct sur la vie et le bien-être des femmes et des filles en particulier dans la persistance des discriminations en général et en particulier des violences à leur égard qui se traduisent par des écarts soutenus entre les deux sexes dans divers domaines de la vie socio-économique et politique.

Selon le rapport de l’analyse des données secondaires de l’EDS produit par l’Institut National des Statistiques (ISTEEBU), une femme sur deux (50 %) a subi des actes de violence de 

n’importe quel type, c’est-à-dire, émotionnelle, physique ou sexuelle, commis par un mari/partenaire[1]. Les pratiques culturelles et les normes sociales en matière d’héritage qui excluent la femme, le recours au travail des fillettes par leur mère surchargée qui réduit leur chance d’accéder à l’éducation formelle, constituent autant de barrières pour un égal accès des femmes et des hommes aux ressources économiques, l’accès à la propriété et au contrôle des terres où seules 4.5% de femmes contre 21.9% possèdent des terres[2].

Selon l’étude sur la masculinité positive conduite par le Bureau d’ONU Femmes au Burundi, le fait qu’à la suite des conséquences des différentes crises, une partie non négligeable des femmes ait été appelée à jouer progressivement des rôles réservés aux hommes comme l’engagement dans les combats armés, devenir chef de famille ou de ménage, leur forte implication dans le mouvement associatif émergents se trouve à la base de cette évolution positive des mentalités et attitudes des hommes vis-à-vis du statut de la femme.

Les conclusions tirées de cette étude soutenue par ONU Femmes mettent en évidence que le rôle primordial que jouent les attributs attachés à la masculinité dans le renforcement de ces inégalités de genre dans les conditions de vie comme dans l’amélioration du statut des femmes peuvent s’améliorer de façon durable si les comportements et les normes liés aux paradigmes de la masculinité changent. Dès lors, une stratégie de communication pour le changement de comportements, d’attitudes et de normes sociales bien maitrisée pourrait bien contribuer à éliminer les obstacles à la modification de la perception des relations sociales inégalitaires entre les deux sexes.

En plus des efforts engagés pour renforcer les programmes, les politiques et les lois en faveur de l’égalité des sexes,  l'élaboration d'une telle stratégie en faveur d’une masculinité positive vient contribuer à la mise en œuvre de la Politique Nationale Genre sous son axe stratégique n°1. Elle est conforme aux priorités d’ONU Femmes dans le sens où elle apporte un plus dans l’amélioration du statut et des conditions de vie de la femme. La mise en œuvre de cette stratégie contribuera améliorer le niveau de mobilisation communautaire en particulier les hommes à promouvoir des relations respectueuses de l’égalité des sexes en vue d’une coexistence pacifique. Elle vise à donner des lignes directrices à tous les intervenants engagés dans des actions de sensibilisation des communautés afin d’assurer plus d’efficacité des interventions et l’accélération des résultats en faveur de l’égalité de genre et l’amélioration du statut social de la femme dans la famille et la communauté.

1. Objet de la consultation

Le but de cette consultation est de concevoir une stratégie globale de communication pour le changement des comportements et des normes sociales en faveur de la promotion de la masculinité positive avec un accent mis sur le changement des attitudes, comportements et pratiques en matière d’égalité des sexes.

De manière spécifique, la consultation a pour objectif de :

  1. Produire une stratégie de communication sur le changement des comportements et des normes sociales en faveur de la promotion de la masculinité positive qui est élaborée de manière à pouvoir être appliquée tant à l'échelle nationale qu'au niveau des communautés ;
  2. Produire un plan de mise en œuvre de la stratégie de communication pour le changement des comportements et des normes sociales en faveur de la promotion de la masculinité positive ;
  3. Définir les approches spécifiques et efficaces, les modèles de messages, les outils et les canaux à utiliser pour encourager les membres de la communauté à adopter les attitudes, comportements et pratiques prometteuses de l’égalité des sexes.

2.Résultats attendus

A l’issue de la consultation, il est attendu que grâce à l’appui du bureau d’ONU femmes, le Burundi dispose de :

  1. Un document de stratégie de communication complète sur le changement des comportements et des normes sociales en faveur de la promotion de la masculinité positive 
  2. Un plan de mise en œuvre de la stratégie de communication pour le changement des comportements et des normes sociales en faveur de la promotion de la masculinité positive
  3. Une série exhaustive d’approches spécifiques innovantes, de modèles de message, de propositions d’outils et de canaux de communication à utiliser pour encourager les membres de la communauté à adopter les attitudes, comportements et pratiques prometteuses de l’égalité des sexes
  4. Une série de recommandations de nature stratégique et programmatique et une proposition d’actions prioritaires pour mettre en œuvre les recommandations proposées.

[1] L’Institut National des Statistiques, EDS III, 2017

[2] Idem

 

TACHES DU CONSULTANT

Pour réaliser cette étude, deux principales activités et les tâches suivantes devront être mises en œuvre par le consultant :

Activité 1 : Proposer une démarche méthodologique d’élaboration de la stratégie de communication pour le changement de comportement :

  1. Analyse documentaire, études, enquêtes et publications pertinentes sur le changement de comportement et des normes sociales
  2. Identification et proposition des outils de collecte et d’analyse des données
  3. Proposer des outils de collecte des données
  4. Organisation d’une séance de présentation et de validation de la méthodologie de l'ébauche de la stratégie de communication, des outils de collecte et d’analyse des données

Activité 2 : Développer une stratégie de communication pour le changement de comportement et un plan de mise en œuvre de la stratégie :

  1. Mener des réunions et entretiens avec les acteurs principaux et les informateurs clés : administratifs, les leaders communautaires, les responsables de l’institution traditionnel des Bashingantahe, les religieux, les figures du mouvement des femmes au Burundi
  2. Mener des missions sur le terrain de collecte de données et d’information
  3. Travail d’analyse, de compilation des données, d’élaboration de la stratégie de communication pour le changement de comportement et du développement du Plan de mise en œuvre de la stratégie
  4. Effectuer une restitution préliminaire aux membres de l’équipes de coordination et de suivi
  5. Présenter l'ébauche de la Stratégie et son plan de mise en œuvre à une équipe technique et lors d'un atelier de validation en collaboration avec le Bureau d’ONU Femmes au Burundi
  6. Réviser et finaliser la stratégie de communication pour le changement et son plan de mise en œuvre sur la base des réactions des validations et des commentaires d’ONU Femmes et de ses partenaires.

ORIENTATION METHODOLOGIQUE

  1. Approche générale
  2. Dans le processus d’élaboration de cette stratégie de communication, le consultant fera recours à différentes méthodes incluant :
  3. La revue et l’analyse des études/recherches pertinentes menées au Burundi au cours des années précédentes dans le domaine des normes, attitudes, comportements et pratiques prometteuses de l’égalité des sexes
  4. La revue et analyse de la documentation existantes en lien avec les textes de lois, conventions, les politiques et programmes du Gouvernement, des études et enquêtes récentes s’il en existe, etc.
  5. Les réunions et entrevues avec les acteurs principaux et les informateurs clés : les leaders communautaires, les responsables de l’institution traditionnel des Bashingantahe, les religieux, les figures du mouvement des femmes au Burundi, etc. 
  6. Les visites sur le terrain, la collecte et l’analyse des données au niveau des communautés, etc…

Dans sa démarche méthodologique, le consultant devra s’assurer que la stratégie décrive de manière précise les éléments suivants : le public(s) visé(s) par les actions de communication sur les thématiques proposées par la stratégie, les approches, méthodes et canaux de communication proposés, un ensemble d'outils de communication, messages de communication spécifiques - messages clés, plan de de mise en œuvre de la stratégie, outils et mécanismes de suivi proposés, etc. Le consultant devra s’assurer que sa démarche offre   un espace plus large de consultation des représentants des institutions traditionnelles, des leaders d’opinion, y compris des jeunes, les leaders religieux, les membres des mouvements des femmes, etc.  

 

Le bureau d’ONU Femmes mettra en place une équipe constituée par 3 staffs à laquelle elle pourra élargir aux représentants des partenaires institutionnels clés comme le Ministère des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre, le Parlement, le Ministère de l’Intérieur, de la Formation Patriotique et du Développement Local pour assurer la coordination et le suivi de l’étude ainsi que l’appropriation des résultats de l’étude.

Le/ la consultant (e) recruté (e) collaborera étroitement avec cette équipe qui constituera aussi une commission de relecture du document produit.

Pour atteindre les résultats, ONU Femmes pourra aussi fournir son appui dans les contacts avec toutes les parties prenantes concernées, y compris les partenaires gouvernementaux, les organisations de la société civile, les leaders des communautés, les religieux.

ONU Femmes travaillera également en étroite collaboration avec le Ministère des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre.

Le consultant devra  produire les documents ci-après :

  1. Une Note méthodologique : cette note explicitera la démarche de l’étude, le travail de terrain, l’analyse et la collecte des données. Elle comporte les outils de collecte et d’analyse des données collectées (questionnaires, guides d’entretien, etc…). Ce document sera examiné et validé par l’équipe mis en place par ONU Femmes pour assurer le suivi de l’étude.
  2. Le rapport provisoire : celui-ci présentera les résultats de l’étude conformément aux résultats attendus comme décrits dans les présents termes de référence. 
  3. Le rapport final : celui-ci tiendra en compte des avis, des commentaires et corrections présentés lors de l’atelier de présentation et de validation du rapport provisoire. Il contiendra également les recommandations jugées pertinentes qui seront recueillies lors de cet atelier.  

COMPETENCES 

Intégrité et professionnalisme :

  • Fait montre d’une expertise dans le domaine de spécialité et d’une capacité d’appliquer un bon jugement ;
  • Niveau d'autonomie très élevé, de l'initiative personnelle et la capacité de prendre ses responsabilités ;
  • La volonté d'accepter les responsabilités et capacité à travailler de façon autonome selon les procédures établies dans un environnement politiquement sensible, tout en exerçant largement son pouvoir discrétionnaire, l'impartialité et la neutralité ; capacité à gérer l'information de façon objective, précise et confidentielle ;

Responsibilities:

  • Démontrer une intégrité en se conformant aux valeurs et normes déontologiques des Nations Unies ;
  • Capacité de communication avec les services du gouvernement et des partenaires techniques et Financiers ;
  • Avoir d’excellentes capacités rédactionnelles ;
  • Disposer d’excellentes capacités de communication (aussi bien à l’écrit qu’à l’oral);

Compétences Organisationnelles :

  • Aptitude à travailler sous la contrainte des délais et des résultats en faisant preuve d'initiative, de dynamisme et de pro activité ;
  • Aptitude et intérêt à travailler en équipe dans un environnement multiculturel ;
  • Aptitude à communiquer de façon efficace avec les différents partenaires impliqués ;
  • Ouverture d'esprit et volonté de faire preuve d'adaptabilité et de souplesse dans les relations avec ses collaborateurs ;

Le travail d'équipe et le respect de la diversité :

  • Aptitude à travailler efficacement avec les autres secteurs/unités au sein de l’organisation ;
  • Aptitude à établir et maintenir des rapports de travail harmonieux dans un environnement multiculturel, multi-ethnique avec sensibilité et respect de la diversité et de l’égalité.

Communication :

  • Aptitudes à montrer de compétences interpersonnelles ;
  • De bonnes compétences en communication orale et écrite, y compris la capacité d’écrire des rapports clairs et concis ;
  • Capacité d'effectuer des présentations, des options d'articuler et de positions de façon concise ;

 

Education

Avoir un diplôme de maitrise au minimum en sciences sociales, droit, sciences politiques, psychologie et sociologie, etc.

Expérience

Au moins 5 ans d'expérience dans la conduite des études et travaux de recherche dans le domaine des relations sociales, les violences faites aux femmes et aux filles, la communication et le changement des comportements.

Une expérience pratique reconnue dans les domaines de la masculinité, les droits de l'homme en général, la protection des droits des femmes ainsi que les domaines relatifs à la thématique de la consultance

Avoir d’excellente capacités de rédaction et de synthèse

Disposer des capacités de communication avec de bonnes aptitudes de travail en équipe.

Connaissances linguistiques

Français et Kirundi : écrit et parlé très couramment

La connaissance de l’anglais constitue un avantage

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Qui sommes-nous ?

Dès l’ouverture de la coopération avec le Burundi en 1975, le PNUD a apporté son assistance au pays dans divers domaines socio-économiques de développement. Récemment, dans un contexte redevenu difficile après les élections de 2015 et la diminution drastique des ressources financières pour le pays, le PNUD a poursuivi son engagement aux côtés des institutions nationales pour le mieux-être des populations burundaises ; et pour maximaliser l'utilisation des ressources de l'Aide en les priorisant par rapport aux défis immenses du pays, et ce en toute transparence.

Qui décide ?

La prise de décision au sein du PNUD est guidée par un processus de consultation continue avec le Gouvernement et les partenaires au développement du Burundi. Le Représentant résident (RR) est responsable des activités et programmes du PNUD dans le pays. Il a deux niveaux de responsabilités, le volet « Programme » et le volet « Opérations », assisté d'un Directeur pays adjoint aux opérations. Les chefs des unités de programme supervisent et soutiennent les directeurs de projet dans un domaine précis. Les programmes mis en œuvre au niveau national sont dirigés par des coordinateurs de projet, fonctionnaires du gouvernement au sein du ministère concerné, et sont appuyés …

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